Indispensables en hiver, souvent négligés en été, les gants de vélo sont bien plus qu’un simple accessoire. Protection, confort, adhérence, isolation… chaque saison impose ses exigences. Voici pourquoi — et comment — bien choisir ses gants pour pédaler en toute sérénité, quelle que soit la météo.
Le vent siffle, les doigts piquent, la route s’allonge. En hiver, chaque coup de pédale rappelle qu’une paire de gants vélo bien choisis, c’est plus qu’un détail. C’est la frontière entre la balade maîtrisée et la sortie subie. Pourtant, dès les beaux jours revenus, nombreux sont ceux qui les rangent au fond du sac. Erreur. Les gants ne servent pas qu’à se réchauffer. Ils protègent, amortissent et sécurisent. En somme, ils sont au vélo ce que la selle est au confort c’est-à-dire… essentiels.
Alors, pourquoi porter des gants ? À la première chute, tout cycliste le comprend : la main touche le sol avant tout le reste. Un gant, même fin, évite brûlures et plaies ouvertes. Mais ce n’est pas tout. Sur les longues sorties, les gants absorbent les vibrations du guidon, préviennent les engourdissements, et assurent un grip constant, même quand la sueur ou la pluie s’en mêle. Bref, du printemps à l’hiver, c’est le petit accessoire qui fait la grande différence.
L’hiver, le gant devient une barrière thermique
Quand les températures chutent, les doigts deviennent le premier maillon faible. L’air froid engourdit, le vent mord, la pluie glace. Qui n’a pas connu cette situation très désagréable lors de sorties par temps froid. Les bons gants d’hiver associent donc isolation thermique (polaire, Primaloft, mérinos) et membrane coupe-vent type Gore-Tex.
Le bon gant d’hiver se choisit selon l’usage : ville, route ou gravel. En vélotaf, on privilégie la souplesse et la protection contre la pluie. En cyclo-randonnée, on opte pour la chaleur et la résistance à l’humidité.
Leur mission ? Conserver la chaleur sans étouffer la peau. Les Castelli Estremo ou Gorewear C5 font partie pour les avoir testé, de ces modèles qui transforment une sortie de janvier en plaisir maîtrisé. Longs poignets, coutures étanches, zones tactiles pour le GPS : rien n’est laissé au hasard.
Printemps et été. La légèreté comme seconde peau
À la belle saison, les gants changent de rôle. Finie la bataille contre le froid, place à la respirabilité. Les modèles d’été, fins et ventilés, évitent les ampoules, absorbent la transpiration et garantissent un grip parfait sur le cintre. Sur route, les “mitts” sans doigts libèrent le geste ; en gravel ou VTT, les doigts longs en mesh protègent des branches et du soleil. Et avouons-le, entre les modèles en cuir perforé façon vintage et les versions néo-gravel colorées, on trouve aussi là un joli terrain d’expression du style.
L’automne est le royaume des softshells
Ni trop chauds, ni trop fins, les gants mi-saison deviennent vite les préférés du cycliste malin. Souples, déperlants, respirants, ils affrontent sans broncher les averses et les matins frisquets. Un bon softshell épouse la main, s’oublie en roulant et garde son efficacité, pluie après pluie. Certains modèles, comme le GripGrab Ride Winter ou le Vaude Yaras Warm, cochent toutes les cases à savoir légèreté, grip et chaleur maîtrisée. Que du bonheur !
Comment bien choisir ses gants ?
Je vous dirais « choisir ses gants, c’est comme choisir sa selle. C’est une question de ressenti. » Un bon gant de cycliste, c’est une question de fit. Trop serré, il coupe la circulation. Trop large, il compromet la précision. Il faut donc chercher le bon compromis entre isolation, confort et maniabilité. On les enfile poing fermé. S’ils tirent un peu sans comprimer, c’est parfait.
Les coutures plates, le gel d’amorti sur la paume et les matières respirantes font la différence sur les longues sorties. Et, bien sûr, on n’oublie pas le petit détail malin : la zone “essuie-nez” ou l’insert doux sur le pouce, pour garder le nez au sec sans s’arrêter.
Les 5 points à garder en tête :
– Le fit : ajusté, pour garder la dextérité.
– La saison : isolant pour l’hiver, ventilé pour l’été, softshell pour l’entre-deux.
– Les renforts : gel ou mousse EVA pour filtrer les chocs.
– L’étanchéité : indispensable en climat humide.
– Les petits plus : zones tactiles, bandes réfléchissantes, tissu essuie-nez.
Voici quelques coups de cœur :
- Castelli Estremo — excellent pour grand froid, isolation renforcée.
- Gorewear C5 Gore‑TEX Thermo — bon équilibre entre isolation et imperméabilité.
- Specialized Softshell Deep Winter — version softshell combinée, bonne option de transition.
- GripGrab Ride Winter — modèle polyvalent, bon rapport qualité/prix.
Astuce. Certains cyclistes superposent un gant fin thermique et une sur-moufle imperméable. Une solution modulable pour affronter la pluie ou le vent sans transpirer. Si je devais résumé, le gant idéal, c’est celui qu’on oublie en roulant… jusqu’au moment où l’on tombe, où l’on freine fort, ou quand la pluie décide de tester notre patience.
Ce n’est que mon avis
« Sur un vélo, les mains sont le premier lien avec la machine. Les protéger, c’est préserver son confort, sa sécurité, son plaisir de pédaler. Alors oui, le gant n’est pas qu’un accessoire. C’est un réflexe. Un compagnon de route. Et quand le vent se lève, que les doigts se crispent ou que la pluie s’invite, il suffit d’avoir bien choisi pour garder, littéralement, la main sur le vélo. »
