Pour lutter contre le vol des vélos et des engins de déplacement personnel motorisés (EDPM) et garantir la sécurité de leurs utilisateurs, la Sécurité routière annonce une série de mesures, dont l’immatriculation obligatoire de tous les deux-roues, qu’ils soient motorisés ou non, ainsi que la mise en place d’un contrôle technique pour les mobilités douces.
Indéniablement, le vol de vélos constitue un problème majeur affectant quotidiennement de nombreux Français. Et les chiffres parlent d’eux-même. En 2023, plus de 400 000 vélos ont été dérobés, marquant une augmentation de 15% par rapport à l’année précédente. Face à cette réalité alarmante, le ministère de l’Intérieur a pris la décision d’introduire l’immatriculation obligatoire pour tous les vélos à compter du 1er avril 2025.
L’immatriculation des vélos et des EDPM offrira plusieurs avantages :
- Lutte contre le vol : chaque vélo se verra attribuer un numéro unique et infalsifiable, facilitant ainsi sa récupération en cas de vol.
- Responsabilisation des utilisateurs : cette immatriculation permettra de relier chaque vélo à son propriétaire, contribuant ainsi à réduire les comportements incivils et les infractions au code de la route, tout en améliorant la sécurité des utilisateurs.
À partir du 1er avril 2025, tous les propriétaires de vélos devront immatriculer leurs vélos. Ils bénéficieront d’une période d’un an pour se mettre en conformité. La procédure d’immatriculation sera simple et gratuite, pouvant être réalisée en ligne ou dans les mairies.
Contrôle technique obligatoire pour les vélos !
La lutte contre l’insécurité routière pour les deux-roues demeure une priorité gouvernementale. Avec cette obligation d’immatriculation des vélos, cette loi représente une mesure significative pour atténuer ce problème. Aussi, le gouvernement appelle tous les cyclistes à se mobiliser et à immatriculer leurs vélos dès que possible.
Si le principe d’équité entre les usagers de la route est important, en ce qui concerne le contrôle technique, nous nous interrogeons sur sa pertinence et son applicabilité. En effet, dans le cas des deux-roues, la principale cause d’accidents reste l’erreur humaine. Le contrôle technique des vélos semble avoir peu d’incidence sur l’amélioration significative de la sécurité de leurs utilisateurs
Fédération Française des Motards en Colère
BON À SAVOIR Depuis le 1er janvier 2021, tous les vélos vendus en magasin sont marqués d’un numéro et enregistrés dans une base de données. Cette initiative vise à répondre à une montée alarmante des vols de vélos. Malheureusement, seulement 40% sont récupérés par les autorités, et un mince 2% retrouve leur chemin vers leurs propriétaires légitimes. L’immatriculation est obligatoire pour un vélo à assistance électrique dont la puissance dépasse 250 watts (speed bike, e-bike…). Ces engins entrent dans la catégorie des cyclomoteurs (L1e-A et B selon la définition du code de la route). Cette loi vise à faciliter l’identification des propriétaires de vélos, offrant une protection supplémentaire contre le vol, au-delà des antivols traditionnels. Elle instaure ainsi un système similaire à l’immatriculation des voitures ou des motos, comprenant : – Attribution d’un numéro unique à chaque vélo, enregistré dans une base de données centrale. – Enregistrement du nom du propriétaire, permettant une récupération plus efficace du vélo en cas de vol ou de perte. – Cette mesure renforce la sécurité des cyclistes et dissuade les voleurs, offrant une protection accrue à la communauté des cyclistes. |
En parallèle, le gouvernement envisage également la mise en place d’un *contrôle technique périodique pour les vélos et les EDPM. Cette initiative viserait à accroître la sécurité des utilisateurs et à réduire le nombre d’accidents. Le contrôle technique sera exigé pour les vélos âgés de plus de 10 ans et les EDPM de plus de 3 ans. Il sera effectué par des centres agréés et couvrira divers aspects de sécurité tels que les freins, les pneus, l’éclairage et la direction.
Le gouvernement estime que cette mesure pourrait sauver environ 100 vies par an en sécurisant l’utilisation des mobilités douces, tout en encourageant leur adoption pour réduire les émissions de CO2. Les cyclistes sont vivement encouragés à prendre rendez-vous dans les centres agréés pour effectuer le contrôle technique de leur vélo.
- Pour l’heure, aucun tarif n’est annoncé pour effectuer ce contrôle technique.