ARTISANAT
Connaissez-vous le gravel en bois ? C’est le défi que s’est lancée une ébéniste-menuisière du Puy-de-Dôme.
Joanne Lecorfec a eu l’idée du cadre en bois lors d’un tour de France réalisé à vélo avec son compagnon et au cours duquel ils ont eu du mal à trouver le vélo parfait pour leurs escapades. Coup de coeur de la rédaction
J’adore les histoires qui commencent par « Il était une fois.» Et celle que je vais vous conter a pour héroïne une jeune femme, adepte du voyage à vélo et passionnée de bois. Joanne Lecorfec, c’est son nom, est ébéniste-menuisière de métier. Elle s’est lancée comme défi de concevoir son propre vélo gravel en bois. Son nom : le Tijo
« Le Tijo, c’est un produit 100 % français et même 100 % Auvergne » explique à qui veut l’entendre Joanne Lecorfec, ébéniste-menuisière installée près de Clermont-Ferrand dans le Puy de Dôme. C’est en 2022 qu’à débuter l’aventure du Tijo, né d’une réflexion de 14 mois de voyage et 10 000 km à vélo à travers la France. En 2023, le projet est devenu prototype.
Pour confectionner le premier prototype, Joanne y a consacré 250 heures de travail et de réflexion qu’on pourrait si bien résumé par cette citation : Cent fois sur le métier, remettre son ouvrage. Cette passionnée de la petite reine a fait le choix du frêne, un bois très solide et très dur mais aussi un peu souple. Testé sur plus de 300 kilomètres, ce gravel Made in France à tout pour séduire les pratiquants. Les qualités du cadre en bois ne sont plus à démontrer. Le rendement n’a rien à envier à un vélo traditionnel.
« Un cadre en bois, c’est à la fois simple et complexe. J’utilise des techniques classiques mais c’est un travail très minutieux et précis. »
Joanne Lecorfec / Conceptrice du vélo Tijo
Il est efficace sur routes et sur chemins et côté confort, le Tijo absorbe les vibrations. Quant au poids, il n’excède pas 10 kg. Joanne Lecorfec confirme après avoir effectué de longues sorties sur sa machine, qu’il s’agit d’un « vélo passe-partout qui permet de s’amuser et d’arpenter n’importe quel chemin ». Son principal atout ? Sa résistance. « J’ai fait le choix d’une fourche sans suspension mais le bois est un matériel qui absorbe les chocs et les vibrations tout en restant rigide. Donc le pilotage est très confortable. »
BON À SAVOIR
Disponible en cinq tailles différentes du XS au XL, le montage des composants mécaniques est à la carte, histoire d’avoir le vélo adapté à ses envies. Côté prix, il varie entre 3 500 et 5 500 euros pour pédaler sur du chêne, du frêne ou du noyer. Pour en savoir plus : Vélo Tijo