MOBILITÉ
Millau accélère sur les mobilités douces en proposant notamment en location le vélo à 1 euro
Millau se mobilise pour que la mobilité douce se fasse une véritable place dans le paysage. Les élus mais aussi les associations mettent ainsi en oeuvre des solutions pour sensibiliser le grand public à se déplacer à vélo
Millau accélère sur les mobilités douces en proposant en location le vélo à 1 euro et dont le succès dépasse toutes les espérances. De son côté, l’association In’VD, outre d’organiser à Millau du 7 au 9 novembre prochain les Assises du vélo intermédiaire et inventé un kit pour une Semaine sans vélo dans des communes, oeuvre toute l’année pour la mobilité douce, histoire de trouver des solutions en matière de déplacements non polluants. Sans oublier le projet d’une voie verte dédiée ou encore les 500 km de pistes labellisées par le Parc des Grands Causses. Bref, de quoi satisfaire les amoureux de la petit reine, qu’ils soient vélotafeurs, occasionnels ou cyclo randonneurs.
Pour les élus politiques, accélérer sur les mobilités douces était clairement une promesse de campagne en 2020. « Nous avons acheté trente vélos à assistance électrique que nous avons décidé de mettre depuis avril dernier en location longue durée de trois mois ou six mois, avec casque et antivol fournis », confie Yannick Douls, vice-président de la communauté de communes Millau Grands Causses et élu à Millau.
Redonner le goût à la mobilité douce
Les habitants de Saint-Affrique et de Séverac-le-Château disposent chacune de cinq vélos à assistance électriques dédiés. Au total, Vélisausses en possède près de 40. Et ce ne sont pas des vélos sino-asiatiques bas de gamme mais des Lapierre, une entreprise référente, à 2 000 € pièce.
L’investissement pour la collectivité est de près 80 000 €, en comptant les 120 € d’assurance et les 80 € d’entretien par an et par VAE. Quant aux postes de chargés de mission de Lucien Prunier à la communauté de communes comme ceux des chargés de mission vélo du PNR et de Saint-Affrique, ils sont financés directement par l’Ademe, l’Agence de défense de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, via l’opération Avélo 2.
C’est le Parc naturel régional des Grands-Causses qui a organisé le montage financier commun aux trois, via l’Agence nationale de la cohésion des territoires. Un euro par jour est une façon simple de réveiller l’envie de mobilités douces chez les Sud-Aveyronais. « On a pensé que 30 € par mois, c’était raisonnable. L’idée, c’est de donner envie aux habitants, de donner le goût de ce mode de déplacement doux », confie Yannick Douls.
D’autres territoires regardent cette expérience concluante de près.
Le Sud Aveyron pointe son regard vers Montpellier et la Méditerranée en s’associant à Sète et Montpellier comme base arrière des JO de 2024. Pour le vice-président de la communauté de communes Millau Grands Causses, engendrer une cohésion d’équipe avec Saint-Affrique et Séverac et le PNR des Grands Causses est nécessaire dans l’espoir de créer un écosystème autour du vélo. « Un fabricant de composants de fourches haut de gamme vient d’ailleurs de s’installer dans notre pépinière d’entreprises. Nous espérons que viendront se greffer d’autres acteurs grâce à notre volonté de les accueillir sur notre territoire… »
En projet, une voie verte réservée aux vélos autour de Millau
Vélos-cargos, tuk-tuk… Hélène Jacquemin, présidente de l’association In’VD, évoque également tester en ce moment deux véhicules intermédiaires avec l’Ademe et son envie de commencer à étudier la possibilité de créer une voie verte, réservée uniquement aux deux-roues autour de Millau. Un projet ambitieux porté également avec le soutien du Céréma.
D’autres communes comme Millau s’intéressent à ce changement de mode de déplacement mais peu de territoires mettent en place des solutions. Il faut dire tout de même que ces véhicules alternatifs coûtent une petite fortune. « C’est là une vraie question : faut-il les acheter ou que ces véhicules soient mis à disposition ? Quel peut-être le modèle économique ? Nous attendons les réponses de plusieurs universités comme Rennes, Dauphine ou Polytechnique que nous avons sollicitées sur ce sujet. » confie Hélène Jacquemin.