ENTREPRISE

ANOD mise avant tout sur l’innovation technologique et une production française.

Batterie miniature, assistance sans batterie grâce à l’ « hybrid system » et ses supercondensateurs, position confortable… le VAE conçu par l’entreprise vendéenne ANOD se veut novateur dans bien des domaines et notamment de par sa technologie hybride.

« Connaissez-vous le VAE Anod hybrid ? » C’est l’une des questions que nous avons posé lors d’un micro-trottoir réalisé dans les rues de Nantes et, sur la centaine de personnes interrogées, aucune n’a répondu positivement. D’une part, le vélo dont le prix de vente est estimé à 3 499 € n’est commercialisable qu’en pré-commande sur internet (99€ / livraison au printemps 2024) et d’autre part, peu de publicité a été faite autour de la marque si ce n’est qu’une communication à l’attention des professionnels.

Il est vrai que dans la multitude de modèles proposées aux utilisateurs de VAE, les principaux constructeurs se partagent les parts de marché. Que se soit par le choix des modèles ou encore par les prix. Aussi, se faire une place au soleil dans cet univers de plus en plus « encombré » relève parfois du défi.

Et c’est justement ce challenge qui a et motive Arnaud Marlin, CEO et son père Christophe, président de ANOD, une star-up créée en 2022 et pensée comme un centre de R&D et de production. Les objectifs ? Développer des technologies innovantes et jouer la carte du « Made in France » lorsque c’est possible. C’est le cas pour la fabrication de la batterie sous-traitée en France, tout comme l’électronique et l’assemblage du vélo. Quant au moteur MHR1, pièce maîtresse, il est également produit en Vendée. Ce dernier à demander sept ans de recherche !

Un vélo à assistance électrique hybride qui peut compter sur une batterie classique et des supercondensateurs pour récupérer de l’énergie tout en roulant. ©ANOD

Le modèle Hybrid proposé par la société est dédié exclusivement à la ville. Un design certes épuré mais plus dans l’air du temps dont la géométrie du cadre est largement inspiré des vélos hollandais. Un simple tube relie le triangle arrière à la douille de direction. C’est dans ce tube que sont placés les supercondensateurs. Autre particularité intéressante de ce concept : le poste de pilotage réglable et ce, grâce à deux demi-guidons. Quant à la transmission simple vitesse, elle est faîte par courroie. Dernier détail qui a son importance : la taille. Que vous mesuriez 1m 55 ou 1m 90, la hauteur de selle et du guidon peuvent être idéalement ajustées.

Ensuite, l’Hybrid se passe d’écran intégré, le smartphone jouant le rôle de tableau de bord. Un support pour les coques Quad Lock et SP Connect a simplement été ajouté. Les roues de 27,5 pouces sont montées de pneus Continental. Enfin, ce modèle intègre un éclairage avant et arrière à leds ainsi que des garde-boue. Quant à la connectivité, elle se fait par une application mobile : déverrouillage, géolocalisation, antivol connecté, mises à jour à distance du vélo etc… Mais pas de panique, il peut rouler sans smartphone. Important à souligner.

On ne veut pas faire un vélo à assistance électrique pour les ingénieurs mais plutôt un VAE avec une efficacité énergétique au service des utilisateurs.

Laurent, directeur technique chez ANOD

Autre question posée lors de notre micro-trottoir, la fiabilité des Vélos à Assistance Electrique, des technologies utilisées et des innovations mises en avant. Si certains se disent influencés dans leur achat par des modèles hyper connectés, la plupart se disent plutôt intéresser par la robustesse du vélo, l’autonomie de la batterie ou encore par un service après-vente performant et peu coûteux.

Et côté autonomie, l’ANOD Hybrid promet d’apporter une assistance jusqu’à 70km grâce à un duo de supercondensateurs et de batterie. Sans cette dernière, les supercondensateurs entrent en fonctionnement au démarrage du vélo jusqu’à 15 ou 20 km/h, une vitesse qui devrait être réglable depuis l’application. Toutefois, pour pallier à une difficulté du terrain, un bouton « boost » permet d’enclencher manuellement le moteur.

Dans ce mode de fonctionnement, les supercondensateurs se rechargent par récupération d’énergie. (Un mode automatique tirant profit des nombreux capteurs embarqués est en cours de développement). Avec la batterie en place, l’Hybrid se transforme pratiquement comme un VAE classique. Les supercondensateurs sont sollicités pour le démarrage, puis la batterie alimente le moteur jusqu’aux 25 km/h légaux.

Tout le modèle a été pensé pour que les opérations de maintenance soient les plus simples possible avec un jeu de blocs extractibles. C’est notamment le cas des supercondensateurs, facilement accessibles, ou encore de la carte électronique interchangeable. Dans un premier temps, le SAV sera directement assuré sur le site de R&D de la marque. Une façon pour Arnaud Marlin, « d’identifier directement ce qui ne va pas afin d’améliorer la fiabilité du vélo via des modifications techniques ».

Les projets à court terme ? Une capacité de production pour l’année 2024 fixée à 4 000 exemplaires. Une période d’apprentissage jugée indispensable avant une montée en puissance. En effet, l’ambition de 25 000 unités produites en 2025 passera par une usine en propre et l’intégration de la fabrication de composants électroniques.

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