Le tourisme à vélo connaît une popularité croissante en France, pays reconnu pour la diversité de ses paysages et la richesse de son patrimoine culturel. De la côte Atlantique aux sommets des Alpes, en passant par les vallées de la Loire et la campagne provençale, les routes de France offrent des itinéraires variés et attrayants pour les cyclotouristes de tous niveaux. Par Roselyne BLONDEL et Henry SALAMONE
Indéniablement, penser ses vacances à la fois sportive, écologique et immersive, séduit de plus en plus de consommateurs et représente une opportunité majeure pour les territoires. Les atouts du tourisme à vélo ? Tout d’abord, cette forme de déplacement est à la fois durable et écologique. En effet, le vélo est un moyen de transport non polluant qui répond aux préoccupations environnementales actuelles. Il permet de réduire l’empreinte carbone tout en offrant une expérience de voyage authentique et proche de la nature.
Ensuite, le cyclotourisme est accessible à un large public, des familles avec enfants aux cyclistes aguerris. Les nombreux itinéraires balisés et les infrastructures adaptées facilitent l’organisation des voyages. De plus, voyager à vélo permet une grande flexibilité, laissant aux cyclistes la liberté de s’arrêter où bon leur semble pour découvrir des sites insolites et des paysages variés.
Enfin, le vélo permet de s’immerger pleinement dans les régions traversées. À une allure modérée, les cyclistes peuvent apprécier les détails des paysages, s’arrêter pour visiter des monuments, rencontrer les habitants et déguster des spécialités locales. Cela favorise une meilleure approche et appréciation de la culture et du patrimoine locaux. Un vrai plus plébiscité par ces nouveaux nomades.
Des initiatives mis en place par les territoires
Aussi, face à cette nouvelle forme de nomadisme et à cette tendance qui s’ancre dans les mentalités, de nombreuses régions misent sur le développement du cyclotourisme, histoire de dynamiser leur attractivité et surtout pour promouvoir un tourisme qui répond à la fois aux attentes des français mais aussi des étrangers. Pour ce faire, les responsables n’hésitent pas à investir notamment dans la création et l’entretien de pistes cyclables sécurisées et balisées. Les voies vertes et véloroutes, comme la Loire à Vélo ou la Vélodyssée, offrent des parcours dédiés, souvent éloignés du trafic automobile, et connectent des sites touristiques majeurs.
De nombreux hébergements, restaurants et offices de tourisme se sont également adaptés pour accueillir au mieux les cyclotouristes, proposant des services spécifiques tels que des abris pour vélos, des kits de réparation et des informations sur les itinéraires. Rappelons que Le label “Accueil Vélo” est censé garantir un accueil de qualité pour les cyclistes.
Sans oublier que les collectivités locales et les offices de tourisme organisent de leur côté, des campagnes de promotion et des événements afin de mettre en avant le cyclotourisme. Des randonnées à thème, des festivals et des salons du vélo et des concours photo sont autant d’initiatives visant à attirer l’attention des cyclistes.
La mobilité douce véritable enjeux économiques
Autre aspect important à prendre en considération : l’impact économique et social que le cyclotourisme représente pour les territoires. Ce dernier favorise la création d’emplois dans le secteur du tourisme, de l’hôtellerie et de la restauration. De plus, et c’est important à souligner, les cyclistes dépensent généralement plus par jour que les autres types de touristes, contribuant ainsi à l’économie locale.
Sur le plan social, le cyclotourisme encourage les interactions entre pratiquants et habitants. Il renforce le sentiment d’appartenance et la fierté locale tout en créant des liens forts. Il promeut également un mode de vie sain et actif, incitant les populations locales à adopter des pratiques de mobilité douce.
Cependant, malgré cette dynamique qui se met en place, il reste encore bien des défis à relever pour devenir LA destination numéro UN du tourisme à vélo. A commencer par la qualité et les entretiens des infrastructures. Cela inclut l’extension des pistes cyclables, la sécurisation des itinéraires existants et surtout les services qu’attendent ces nouveaux consommateurs de vacances. A commencer par le choix en hébergement. Et là, on est encore loin du compte, expérience vécue sur deux séjours d’une semaine !
Hello Cabanes propose aux municipalités, aux communautés de communes, aux département et aux régions, l’opportunité de proposer des cabanes offrant le confort recherché quand on réalise une itinérance d’un week-end ou encore d’une semaine.
Autre point à améliorer : l’accessibilité et la signalisation. C’est crucial pour apporter une expérience sans faille aux cyclotouristes. Rien n’est plus frustrant que de chercher désespérément son chemin ! Les cartes et applications dédiées se doivent être régulièrement mises à jour pour refléter les changements et les nouvelles options de parcours.
La première destination mondiale actuelle : Les Pays-Bas
Actuellement, les Pays-Bas sont souvent considérés comme la première destination mondiale du tourisme à vélo. Les Pays-Bas disposent d’un réseau de pistes cyclables extrêmement bien développé, sécurisé et interconnecté, qui couvre l’ensemble du pays. Les pistes sont bien entretenues, largement utilisées par les habitants et les touristes. Il faut savoir que le vélo fait partie intégrante de la culture néerlandaise. Les infrastructures urbaines sont conçues pour être accueillantes pour les cyclistes, et le vélo est un moyen de transport quotidien pour une grande partie de la population.
Le relief plat des Pays-Bas rend le cyclisme accessible à tous, indépendamment de l’âge ou du niveau de forme physique. Cette topographie permet des balades à vélo agréables et sans effort excessif.A noter que le gouvernement néerlandais soutient activement le cyclisme par des politiques favorables et des investissements continus dans les infrastructures cyclables.
La France peut-elle devenir la première destination mondiale d’Ici 2030 ?
Devenir la première destination mondiale du tourisme à vélo d’ici 2023 est une ambition audacieuse pour la France. Si elle possède de nombreux atouts et une volonté politique affirmée, plusieurs défis restent à relever. Comme le développement et l’entretien des infrastructures ou encore l’amélioration de l’accessibilité et de la signalisation, sans oublier la promotion internationale, des enjeux clés.
Toutefois, avec une stratégie cohérente et des investissements soutenus, la France peut très bien rivaliser avec les Pays-Bas et d’autres destinations populaires comme l’Allemagne, l’Espagne ou encore l’Itallie. En capitalisant sur ses paysages variés, son riche patrimoine culturel, son infrastructure touristique et son terroir, la France a toutes les chances de se hisser au sommet du cyclotourisme mondial. L’objectif de 2030 est ambitieux, mais pas hors de portée à condition que tous les acteurs concernés continuent de travailler ensemble vers ce but commun.