ACTUALITÉ
La filière française de cyclologistique vise à contribuer à la décarbonation de la livraison des marchandises.
La cyclologistique continue à marquer son territoire avec 200 opérateurs en France, près de 100M€ de chiffre d’affaire et plus de 2 000 salariés. De quoi donner le sourire à la Fédération professionnelle de cyclologistique.
Les chiffres parlent d’eux-même : moins de 70g de CO2 par kilomètre contre 147g pour les véhicules utilitaires électriques, et 465g pour les utilitaires roulant au diesel. De plus, son efficacité est prouvé avec 600 à 700 livraisons par jour pour des charges de 400 à 1 000 litres. Quant à son impact social, il est des plus intéressant : la filière crée 28 emplois par million de chiffre d’affaire soit deux fois plus que la moyenne des entreprises françaises. Et, cerise sur le gâteau, des emplois non délocalisables !
L’association The Shift Project* de son côté, estime « que la cyclologistique pourrait employer 110.000 personnes à horizon 2050 ». Pour encourager cette jeune industrie, le gouvernement a lancé, en 2021, un plan cyclologistique de 25M€. Nous aurons l’occasion de revenir sur cette filière prometteuse avec le lancement d’une émission La cyclologistique, de quoi parle -t-on ? , en partenariat avec le magazine City Ride.
VU SUR LE NET
Notre confrère Pierre Laurent, journaliste au Parisien a suivi pendant une journée une tournée de livraison réalisée à vélo cargo dans la capitale. La livraison à vélo bi-porteur ou tri-porteur se développe dans de nombreuses grandes villes. Bilan de la journée, une soixantaine de kilomètres à vélo pour livrer 150 kg de marchandises ce de manière plus efficace qu’avec une camionnette. En effet, ce mode de livraison est 8 fois moins polluant, de plus le vélo se déplace et se gare plus rapidement qu’un véhicule a quatre roues. Selon une étude récente, 90 % des livraisons effectuées à Paris, qui correspondent bien souvent au « dernier kilomètre » pourraient aisément se faire à vélo.
*The Shift Project est une association française créée en 2010 et un laboratoire d’idées qui s’est donné pour objectif l’atténuation du changement climatique et la réduction de la dépendance de l’économie aux énergies fossiles, particulièrement au pétrole.